Le ski de randonnée : fonctionnement et techniques de base
13/09/2021Le plaisir après l’effort, la satisfaction d’avoir tout donnée, le dépassement de soi, la montagne, le grand air. Une partie des bonnes raisons pour pratiquer le ski de randonnée. Le ski de randonnée permet d’éviter la foule, et même en station, d’éviter la queue des remontées mécaniques. Mais avant de commencer cette pratique, réserver son voyage, ses équipements, probablement un guide, il faut connaître le fonctionnement du ski de randonnée.
Le principe de base
La discipline se démarque par l’ascension de la montagne à la seule force de ses jambes, sans remontée mécanique. Vous montez avec des skis de randonnée adaptés aux pieds. Vous éprouverez les mêmes sensations qu’en marche pédestre. La différence est que vous avez un ski sous chaque chaussure. À la montée, faites les fameux zigzags pour ne pas suffoquer. Puis, vient la récompense de la descente : les formidables sensations de glisse, les beaux virages, le slalom entre les sapins, etc. A ce moment la, le fonctionnement s’apparente à du ski alpin.
L’équipement de base
La pratique de ce sport nécessite beaucoup de matériel. Non seulement du matériel de ski, mais tout un attirail de sécurité. Il est nécessaire de connaître le bon fonctionnement de tous ces objets. Nous aborderons ici uniquement l’équipement de base afin d’examiner la fonction qui en découle. Un article sera produit à propos du matériel de sécurité indispensable.
Le ski
Il est semblable à un ski alpin, mais ne peut être utilisé de la même manière. Le ski doit être spécifique. La largeur est différente, la courbure aussi. Choisir le bon ski de rando est tout un art.
La fixation
Comme le ski, choisir la fixation adaptée n’est pas aisée. Nous vous donnerons des quelques conseils à ce propos. La fixation de ski de randonnée diffère d’une fixation classique, dans le sens ou l’ont peut débloquer l’arrière afin de libérer le talon et de faciliter le mouvement de montée. Il existe deux grands types de fixations. La première ressemble à celle d’un ski alpin. La seconde est plus légère et possède de petites entailles afin d’y insérer la chaussure. En général, un leash ou un stop ski les accompagne afin de pas perdre les skis en cas de chute et de déchausse.
Les chaussures
Il en existe de nombreuses chaussures différentes en fonction de la pratique. Certaines sont plus souples, plus rigides, d’autres sont légères. Toutes ont des avantages et des inconvénients et le choix se base par rapport à la pratique. Dans la plupart des cas, la chaussure possède un positon « montée » (ou la chaussure est plus souple pour permettre une bonne liberté de mouvement) et une descente (qui rigidifie et sécurise le pied et les chevilles).
La peau de phoque
Son nom provient de sa matière d’origine. En effet, les Inuits, adeptes de ce moyen de déplacement, utilisaient la peau de phoque sous les skis lors des ascensions. Les poils du phoque ont pour intérêt d’être tous dans le même sens. Cela a pour conséquence de glisser dans un sens, et d’accrocher dans l’autre. Aujourd’hui, les matières synthétiques ont remplacé l’utilisation de la peau de magnifique animal, mais l’utilisation reste la même.
Les couteaux
Lorsque la neige est plus ferme, ou que la pente augmente, il est nécessaire d’accrocher des couteaux aux skis afin de mordre la neige et d’éviter de perdre du terrain, à la manière d’un piolet d’alpinisme.
Les bâtons
Les bâtons sont indispensables. Ils permettent de gagner en stabilité, de pouvoir s’appuyer, et de piquer la neige en descente. Le fait de pouvoir les régler permet de modifier la taille en fonction de la montée ou de la descente. Ces derniers sont très utiles au bon fonctionnement.
Technique théorique et fonctionnement
En montée
- Afin de faciliter la montée, l’adhérence doit être accrue. Pour cela, sur le dos des skis proches des skis alpins on pose les peaux de phoque. Elle aura pour but de limiter la glisse vers l’arrière.
- Les chaussures sont enclenchées en mode montée et laissent plus de place pour une meilleure flexion.
- Les fixations doivent être détachées au talon. Si la pente est très inclinée, il sera possible d’ajouter des cales afin de diminuer l’amplitude du mouvement et de ce fait la fatigue et les tensions.
- La montée s’effectuer généralement en ligne. Le premier ouvre la voie et crée une trace que les suivants empruntent chacun à leur tour. L’ouvreur est régulièrement relayé afin de l’économiser. C’est ce dernier qui fait la trace dans la neige profonde, ce qui a pour conséquence d’être très dur physiquement.
- Le tracé forme un lacet, composé de virages afin de remonter la pente petit à petit. Sans glisser. Mais notamment sans se fatiguer si l’on devait tirer tout droit. Lors de ces zigzags, des « conversions » sont nécessaires. C’est le mot employé lorsque l’on doit échanger le ski contre la montagne et celui dans la pente. Cette technique permet d’effectuer un virage sans perdre de terrain face à la pente.
En descente
- Les chaussures sont à nouveau bloquées afin de préserver les chevilles.
- Les fixations sont bloquées afin de ne pas laisser le ski déséquilibré.
- Les équipements « anti-glisse » sont retirés. On retrouve alors un ski proche du ski alpin. La glissade commence.
- La descente doit aussi respecter un itinéraire précis. En effet, la trace est libre, mais on ne peut se permettre de trop s’éloigner.
La pratique du ski de randonnée est géniale. En revanche, comme tous les sports de montagne, une grande partie de la préparation doit être accordée à la reconnaissance de l’endroit, la sécurité, etc. Sans guide, la pratique débutante du ski de randonnée peut s’avérer périlleuse. Il ne vous suffira pas de connaître uniquement le fonctionnement du ski de randonnée.